samedi 21 septembre 2013

École primaire chrétienne La Source à Sherbrooke

Extrait du numéro de septembre 2013 du magazine La Vie est belle (voir le site) :

« L’école La Source « rassemble toutes les personnes qui se disent chrétiennes », précise Samuel. On ne peut pas nier que la déconfessionnalisation des écoles, l’imposition du cours d’éthique et de culture religieuse (ECR) et la perte du droit des parents de choisir entre « religion » et « morale » ont poussé Samuel, ainsi que son épouse Véronic Perron, à fonder cette école chrétienne.

« Comme bien du monde, on a vu que la majorité des Québécois se dit croyante et n’a pas de problème avec la religion. Tous ces changements, c’est pour plaire à une minorité !

« La réalité, c’est que les chrétiens n’ont plus de place dans les écoles. C’est beau la laïcité, mais mon enfant, c’est un croyant, et on ne le respecte pas comme il est. C’est ce que bien des parents constatent ! »

Quand il était professeur dans une école secondaire publique, Samuel trouvait sa situation de chrétien difficile à vivre. « J’étais témoin du vécu des
élèves. Avec eux, je ne pouvais pas avoir un langage chrétien ou des énoncés de foi à propos de l’éducation, la personne, les relations humaines, la vision du monde, le sens de la vie. C’était interdit.

« Je ne pouvais jamais aller au bout de ce que je croyais. J’assistais, impuissant, aux résultats désastreux de l’éducation athée sur les jeunes…
À 15 ans, découragés de la vie, sans valeurs et sans espoir… Je n’étais plus capable de vivre ça ! Ce n’est pas neutre, une école [publique], c’est un lieu négatif pour les croyants.

« La foi, c’est comme l’écriture, les langues ou la santé, ça s’apprend dès l’enfance ; rendu vieux, c’est difficile. Notre école offre une approche entière de la personne : vivre la foi en Jésus, être trilingue et développer une santé globale.

« Au centre de notre école et de nos vies, on remet Jésus-Christ, un grand tabou ! Les parents choisissent notre école pour cette raison ; ils veulent que leurs enfants soient respectés et éduqués avec les valeurs de Jésus. « Même si chaque journée commence par le Notre Père chanté, l’école n’enseigne pas la religion et ne veut pas jouer dans les plates-bandes des parents. Les enfants vont à leur église avec leurs parents. Pour preuve, les ministres du culte ou autres pasteurs ne peuvent siéger au conseil d’administration. Seulement les parents. »

[...]

Professeur d’éducation physique et d’ECR à l’école secondaire Samuel de Champlain, à Beauport, Éric résume le problème simplement : tout en parlant « diversité » et « différence », on veut que tout le monde vive et pense pareil !

« Quand les jeunes arrivent au secondaire, ils ont leur idée toute faite au sujet de la religion : ça n’a pas de sens ! Ils pensent tous pareil et sont totalement indifférents. Pour moi, l’indifférence est pire que le mépris. Ils m’apostrophent : « Marcher sur les eaux ? Ben voyons ! » ; « Marie était vierge ? Ben voyons donc ! » ; « L’Église ? Vous êtes pour ça, vous, les pédophiles ? »

L’approche du cours d’ECR est plutôt anecdotique ; beaucoup de temps est consacré aux rituels, aux costumes et aux mets culinaires, mais rien d’important sur l’expérience humaine intérieure.

« Saint Paul dit que c’est la lettre qui tue et l’esprit qui vivifie. De l’esprit, il n’y en a pas dans ce cours. La dimension humaine est évacuée. Le but du cours est d’amener à comprendre pour moins juger, mais la réalité c’est que, à la fin, les élèves arriveront tous à la même conclusion : la religion n’a pas de sens et il vaut mieux être athée. »

Éric voit de grandes différences par rapport à son jeune temps. À l’époque, le côté humain occupait une bonne place dans les écoles. Aujourd’hui, tout semble avoir disparu. « Avant, faisait-il remarquer, au secondaire, on avait le cours “Économie familiale”, où l’on apprenait à cuisiner, à faire son budget et même à coudre ! Il y avait aussi la pastorale, où l’on vivait plein de choses… »

Dans un autre article du même numéro (Et si l’éducation rendait libre ?), on note la même critique de la superficialité du cours ECR :
« Bien sûr, il y a le fameux cours d’ÉCR (Éthique et culture religieuse) qui explique froidement aux jeunes la mécanique de chaque religion. Mais, se désole Louis-André Richard [professeur de philosophie au cégep Sainte-Foy et à l’Université Laval], pas question d’aller voir à l’intérieur de ces religions : on ne lit pas le Coran ni la Bible. On se contente de parler de restrictions alimentaires et de styles vestimentaires.

Si seulement l’éthique et la culture pouvaient se réduire à des questions de bouffe et de guenilles, la vie serait drôlement plus simple, n’est-ce pas ?» »




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